L’Institut de l’Environnement et des Recherches agricoles de Burkina-Faso (INERA) fournit des efforts conséquents pour améliorer la sécurité alimentaire. Cette dynamique dans la recherche a permis au Dr Nofou Ouédraogo, sélectionneur de Sorgho pour l’INERA, de découvrir de nouvelles variétés de Sorgho. Ce sont des semences améliorées qui ont l’avantage de produire 40% de plus par rapport au rendement des semences traditionnelles. Cette recherche innovante tient compte surtout des contraintes climatiques locales.
Au total ce sont sept (07) nouvelles variétés de Sorgho enregistrées qui sont adaptées aux conditions climatiques locales
Face aux défis climatiques telles que la rareté des pluies et la sécheresse, l’INERA s’est engagé dans un travail de recherche agricole innovant. Grâce à cet effort constant, sept (07) nouvelles variétés de Sorgho sont découvertes pour améliorer la résilience de cette céréale, en cas d’absence de pluie en période de culture.
Selon un reportage de Agrobusiness TV, les nouvelles variétés de Sorgho découvertes sont des semences améliorées au nombre desquelles on peut noter la « Soumbatimi », la « CSM 63 E », la « Kapèlga », la « Sariasso 22 », la « Sariasso 37 » la « SEMAFORT 101 », etc.
Pour le Docteur Nofou Ouédraogo, le sélectionneur de Sorgho à l’INERA : « La variété “Soumbatini” produit un impressionnant rendement fourrage de 12 tonnes à l’hectare, comparé à 11,5 tonnes pour la variété “Sariasso 22 ». Tout comme cet exemple, les semences améliorées du Sorgho permettent d’avoir 40% de rendement par rapport aux semences traditionnelles. Selon l’expert : « Pour chaque producteur qui persiste à utiliser les variétés traditionnelles, 40 kg de rendement potentiel sur 100 kg sont perdus »
L’adoption de ces nouvelles semences reste tout de même faible malgré l’avantage qu’elles présentent
Malgré le rendement élevé des nouvelles variétés de Sorgho et leur adaptabilité aux conditions climatiques locales, elles ne sont pas encore adoptées par la majorité. Quelques-uns des producteurs l’expérimentent déjà mais ils ne sont que « 15 à 30% ». La grande majorité des producteurs continue de cultiver la semence traditionnelle pourtant moins productive. Pour le Dr Nofou Ouédraogo, cette catégorie de producteurs conservateurs représente entre « 70 à 85% » des professionnels de la filière.
Avec une campagne de sensibilisation à l’endroit de l’écosystème local, le Burkina-Faso pourrait augmenter son volume de production de Sorgho dans les prochaines années