Réunis lors d’une séance spéciale à la 24e assemblée annuelle du Forum Économique Mondial à Davos en Suisse, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et les pays africains ont lancé un nouveau fonds d’innovation africaine dénommé « Timbuktoo ». C’est une initiative ambitieuse qui vient se positionner comme « la plus grande facilité de financement au monde, réunissant des capitaux catalyseurs et commerciaux pour soutenir l’écosystème des startups en Afrique. ».
Promu par le PNUD, Timbuktoo est soutenu par des gouvernements africains, des dirigeants d’entreprises mondiales, des institutions financières internationales
La cérémonie de présentation et de lancement de l’initiative « Timbuktoo » s’est déroulée en présence des dirigeants africains et de PNUD. Entre autres, S.E. Paul Kagame, Président du Rwanda, S.E. Nana Akufo-Addo, Président du Ghana, le Secrétaire général du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine, S.E. Wamkele Mene et l’Administrateur du PNUD, M. Achim Steiner.
Se réjouissant tous d’être parvenus à cette étape majeure de l’initiative, ses promoteurs la considèrent comme le déclenchement de la révolution des startups en Afrique.
Pour l’Administrateur Achim Steiner, « Timbuktoo est un nouveau modèle de développement, » avant d’expliquer que « Nous [PNUD et dirigeants africains] rassemblons des acteurs clés pour agir sur tous les fronts en même temps. Qu’il s’agisse d’une législation favorable aux startups, de la création de startups de classe mondiale et de la réduction des risques de capital pour augmenter les investissements, jusqu’aux UniPods – University Innovation Pods – établis à travers l’Afrique, nous visons à combler les lacunes critiques et à soutenir l’écosystème des startups. Cela permettra aux innovations de se développer et de bénéficier aux populations d’Afrique et d’ailleurs sur la planète. »
L’ambition en chiffres de l’initiative Timbuktoo
L’ambition de Timbuktoo est de mobiliser et d’investir 1 milliard de dollars de capital catalyseur et commercial pour transformer 100 millions de moyens de subsistance et créer 10 millions de nouveaux emplois en Afrique.
Le président rwandais, Paul Kagamé a d’ailleurs annoncé une contribution immédiate de 3 millions de dollars pour lancer le Fonds, qui sera hébergé à Kigali.
Par ailleurs, selon des informations rapportées par le site du PNUD, la part actuelle de l’Afrique dans la valeur mondiale des startups s’élève à seulement 0,2 %, contre 2% de la valeur du commerce mondial. 89%, du capital-risque entrant en Afrique provient de l’étranger et 83 % sont concentrés dans quatre pays : le Nigéria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Égypte, avec plus de 60 % du capital allant vers un seul secteur, la fintech.
Avec ce nouveau fonds pour le financement de l’innovation africaine, l’Afrique avec sa population jeune et ses startups à croissance rapide, pourrait devenir une future puissance technologique avec une augmentation sans précédent des investissements privés en capital-risque.